Cliquez sur l'aperçu de l'article ci-dessous pour ouvrir l'article au format pdf.
Son précédent album, Même pas foutus d’être heureux, était un bel objet – ce que l’on appelle un CD-livre (en l’occurrence un double CD avec d’une part ses nouvelles chansons et d’autre part un choix de textes de Jean Richepin, son poète de prédilection, qu’il a mis en musique), – mais chez lui le contenu prime largement sur l’écrin. Sa moisson chansonnière 2010 se présente cette fois sous la forme inverse, celle d’un livre-CD (à savoir un vrai livre, avec un florilège de ses chansons et textes, complété discrètement, sous le rabat de la 4e de couverture, du CD éponyme) : La Lune entre les dents est le septième album (mais huitième CD en comptant le double) de Rémo Gary. Un auteur-compositeur-interprète qui, les « initiés » le savent, joue dans la cour des grands ... (lire la suite sur le blog de Fred Hidalgo / Si ça vous chante)
Rémo Gary était attendu. Mais personne n'imaginait que son chant toucherait si vivement au plus profond de chacun. Il a quitté la scène sous une ovation qui restera l'une des images fortes de cette édition 2006 de Chansons de Parole. Contraste d'un homme modeste et d'une chanson géante, Rémo Gary sera pour longtemps l'oriflamme d'une chanson fiévreuse, gorgée de paroles, enivrante et belle.
Rémo Gary, lauréat du prix Jacques-Douai.
Rémo Gary dont c’était aussi la première venue au Québec. Accompagnée de sa pianiste Clélia Bressat-Blum, sans autre artifice de scène qu’un répertoire exceptionnel qu’il investit et incarne intensément, il a charrié un torrent de haute poésie qui, après un moment de surprise et d’adaptation nécessaire, a déchaîné l’enthousiasme du public.
L'homme est magicien des mots qui glissent, qui ripent, qui se heurtent et font contresens, d'une construction verbale autre qui fleurte avec le non-sens pour le strict plaisir de lustrer les mots, de polir les phrases.
Depuis le temps que j'en entendais du bien : j'y suis allé le mercredi 7 février 2001. Le programme annonçait : "Des textes rédigés au stylo habile ou à la machine à décrire, un musicien qui jase dans son dos, Rémo Gary sur la carte du tendre nous la joue irrésistible...."
C'est un spectacle de toute beauté qui a été offert mardi soir à la Grange Rouge à un public fasciné, littéralement envoûté. Rémo Gary chanteur et Joël Clément musicien. Vivent-ils dans notre monde ou dans leurs rêves ces deux-là ?
Un disque tout de même particulier, qui est comme parenthèse, cédé hors sa production habituelle : un disque pour le plus jeune public, un Gary de gamin. Mais du Gary, ça reste du Gary, avec ces mots précis, pile à leur juste place, qui parlent tout seuls, au sens où ils sont comme d’abondance, toujours en idées, en recherche.
La pochette en jette. Un gentil couple bouche cousue. Derrière, des cadavres. Le trait, terrible, est signé Jacques Tardi. L'auteur du "Cri du peuple" illustre le nouvel et double album de Rémo Gary, "Même pas foutus d'être heureux". Gary et Tardi se sont bien trouvés. "Par la bande" précise le premier. "Et elle n'est pas bien large".
Je suis comme un tailleur de pierre rendant hommage à Rodin, un peintre en lettres barbouillant pour Matisse, un marmiton invitant à sa table un des Troigros ou les trois à la fois. Là je précède les pas d’un dont je n’a pas la pointure. Mais qui me l’a demandé.